Paroles, musique, guitare, voix : Alain Galatis
Enregistrement, mixage, mastering : Charlie Bernath, Studio Farrago, avril 2022
Dessin : Dora Formica
Dans l’ombre du temple à l’abandon
Il contemple l’abandon des corps
Il devine le décor des chairs
Il songe à la pulpe dans la bouche
Il rêve à la peau sous les doigts
Au fond du jardin il se fige sous le ficus
Il se figure sous le figuier
Il sourit sous le bananier
Il médite sur les coups du sort
Mais il ne médit plus de Médor
Et il rejoue la même scène
Toujours rester zen
Toujours rester aux aguets
Et léviter à son retour
Dans les volutes d’encens se dissipent
Ses dernières illusions sur la discipline
Des disciples les vices des novices
L’habit des moines et la vertu
Des amantes religieuses
Et il rejoue la même scène
Toujours rester zen
Toujours rester aux aguets
Et léviter à son retour
D’un séjour en cet hôtel
Il évoque les heures singulières
Et aux serpents du repentir
Il adresse son ultime sermon
Jamais il ne bouda son plaisir
Les barbares font des sacrifices autour d’un barbecue
Tu végètes chez les carnivores mais les barbus te barbent
Les barbares boivent des bières et s’enivrent de leur folie
Tu t’abstiens de l’abstinence mais les chauves te rasent
Enfant du destin, enfant du festin
Enfant de la balle, c’est quoi ce cirque ?
Les barbares font les bêtes aussi bêtes qu’aucune bête
Entre chiens et loups tu choisis toujours la nuit
Les barbares font des rixes à heure fixe
Tu regardes dans le vide l’ennui qui te guette
Enfant du destin, enfant du festin
Enfant de la balle, c’est quoi ce cirque ?
Les barbares rêvent éveillés aux veillées d’armes
Tu t’évertues à la vertu des orgies de larmes
L’espèce est à l’heure du choix funeste
Les nuits de pleine lune tu te sauves qui peut
Enfant du destin, enfant du festin
Enfant de la balle, que dalle on crève !
En cas de pépin, je sors mon parapluie
En cas de pépin, je me presse le citron
En cas de pépin, je passe à l’orange
Mais dans tous les cas les pépins
C’est toujours pour ma pomme
En cas de pépin, je suis bonne poire
En cas de pépin, j’en ai sous le melon
En cas de pépin, je me retire c’est permis
Mais dans tous les cas les pépins
C’est toujours pour ma pomme
Il n’y a pas de pépites que des pépins
Il n’y pas de pésètes que des pépins
Il n’y a pas de pépètes que des pépins
Et dans tous les cas les pépins
C’est toujours pour ma pomme
Le fruit du destin pour un pépin
Bref c’est le fruit du hasard
De dépit, je crache des pépins
Mais dans tous les cas les pépins
C’est toujours pour ma pomme
Le cheval prend l’eau
Il a des visions la nuit dans son enclos
Il hennit que personne nenni
N’a vu biche aussi jolie
Qui sabote ses sabots ?
Sur qui s’abat le sabbat ?
Sur quoi planche le rabot ?
Et comment faire un tabac avec de la paille ?
Le cheval hallucine pour un pied de biche
Il en biche pour ce pied
Il hennit que personne nenni
N’a vu biche aussi jolie
A quoi sert cet arçon mon garçon ?
Quel son pour de l’avoine ?
Quel mur du son nous fracassons ?
Du blé pour un canasson toujours sur la paille
La biche hélas n’a d’yeux que pour un cerf
Qui la serre de près
Qui lui brame son émoi
Et moi et moi je fais quoi ?
Des longes des louanges des cils à rallonges
Le pur-sang n’en peut plus depuis
Que ses yeux se sont posés sur Hélène
Il a l’air malin ce cerf avec ses bois
Je compte jusqu’à trois
Fait le cheval de bois
Détalons l’étalon lui faire tourner les talons
Hélène, elle, aimerait bien faire du cheval son dada
Cela désarçonne le canasson
D’accord pour l’étrier si après… elle m’étrille
Et pourquoi elle s’attache
Alors que je la détache ?
J’ai rempli la mission à ras bord
J’ai oublié les mots de passe
Elle demande des preuves d’afflictions
Elle demande L’affection des épreuves
Elle demande l’infection des victoires
Des larmes de séductions massives
A quoi rime ce cinéma ? Je fidélise la clientèle
Elle fidélise les infidèles de jour comme de nuit
Avec adresse, elle s’est trompée ; elle se sauve qui peut
A trop se perdre on finit par se trouver
Il y a ce lien dans nos jeux, il y a ce jeu dans nos liens
Il y a ce hasard dans nos jeux, il y a du jeu dans le hasard
Jamais la fin ne ressemble au début quand le début touche à sa fin
Jamais ne débute la fin quand jamais ne finit le début
Et pourquoi elle s’attache
Alors que je la détache ?
J’ai rempli la mission à ras bord
J’ai oublié les mots de passe
Elle demande des preuves d’afflictions
Elle demande l’affection des épreuves
Elle demande l’infection des victoires
Des larmes de séductions massives
Hannibal croise des mineures au bord du lac Majeur
Hannibal croise des flamandes roses au bord du lac Majeur
Et voilà les wallonnes et voilà les walkyries
Hannibal croise des autruches d’Autriche qui trichent un peu
Hannibal fait un signe à un cygne
Ce soir la roue tourne pour le paon
Ce soir Hannibal va au bal faire son numéro avec son boléro
Ce soir Hannibal val au bal avec Annie et sa balle
Ce soir Hannibal va au bal faire son gigolo avec son petit vélo
Qu’est-ce que tu paries que j’ai barri à Paris ?
Qu’est-ce que tu barris que je n’ai pas ri à Bari ?
Normal pour Hannibal
Normal pour un carnaval des animaux
Hannibal trouve la symphonie fantastique et la montagne magique
Mais le lac des cygnes lui casse les noisettes
ll préfère toujours toujours le lac Majeur
Hannibal tangue sur son vélo et valse sur un tango
Hannibal fait un pas de deux à trois
Hannibal croise l’oiseau-lyre en plein délire
Hannibal croise l’oiseau qui lui demande du feu
Hannibal croise l’oiseau en grève sur la grève
Et l’émeu qui s’émeut pour un rien
Je me fous des coups bas je viens de Bakou
Je me fous des coups bas je me tire à Cuba
C’est par où la sortie ? Je me suis encore perdu
Dans le triangle des bermudas
Ce soir, ce soir il neige sur le lac Majeur
Ce soir Hannibal va au bal à cheval sur un éléphant
Ce soir Hannibal va au bal à cheval sur un dos d’âne
Ce soir Hannibal va au bal à cheval sur un principe
Ce soir Hannibal va au bal à cheval sur un cheval
Elle cause en désespoir de cause
Elle s’est perdue pour une cause perdue
Elle s’est éperdue sur son sort
Elle se jette sur celui qui sort
Elle se kamikaze dans les sauteries
A son corps défendant
Toujours à son corps défendant
C’était joué d’avance, c’était perdue d’avance
C’était peine perdue avant de l’avoir trouvé
Elle se porte volontaire
Pour les missions suicidaires
Elle se porte volontaire
Pour l’émission culinaire
Elle veut croiser son destin
Elle veut nuire dans sa nuisette
Toujours à son corps défendant
C’était joué d’avance, c’était perdue d’avance
C’était peine perdue avant de l’avoir trouvé
L’air des ténèbres lui fait du bien
L’air de rien elle soupçonne la sueur
Elle s’extasie sur les effets
Elle récupère des nuits d’excès
Elle s’excite pour un rien
Mais de moins en moins
A son corps défendant
C’était joué d’avance, c’était perdue d’avance
C’était peine perdue avant de l’avoir trouvé
On se réjouit des chutes sur le dos
On se réjouit des cascades
On se réjouit des cavalcades
On se mire on s’admire
On se marre des amarres
Trop tard pour bien faire
Trop tard pour se faire avoir
Tu te transformes en métaphores
Tu te transformes en météores
Tu t’éclipses les nuits sans lune
Des étoiles plein les yeux
Regarde l’ombre du doute
Regarde danser les gloires déçues
Regarde les heures se trémousser
Viendra notre tour de sombrer
Dans l’oubli
Viendra notre tour de rayonner
Dans les flammes
Tu te transformes en métaphores
Tu te transformes en météores
Tu t’éclipses les nuits sans lune
Des étoiles plein les yeux
On se réjouit des chutes sur le dos
On se réjouit des cascades
On se réjouit des cavalcades
On se mire on s’admire
On se marre des amarres
Trop tard pour bien faire
Trop tard pour se faire avoir
Tu te transformes en métaphores
Tu te transformes en météores
Tu t’éclipses les nuits sans lune
Des étoiles plein les yeux
Les larmes grises du lac
Grisent mon âme
Comme des gris-gris
J’invoque les esprits
J’évoque les espoirs
Dans le noir
Les amants de la nuit
Les aimants du premier jour
Regardent les heures
Qui s’endorment dans leurs bras
Maintenant que les jours sont noirs
Comme les nuits sont blanches
Maintenant que les yeux se gonflent
Que les rivières débordent
Tu as veillé sur ces leurres
Tu as rêvé au réveil
Des larmes contre les lames
Des âmes contre les armes
Le chagrin de chacun
Les larmes grises du lac
Grisent mon âme
Comme des gris-gris
J’invoque les esprits
J’évoque les espoirs
Des plongeons dans le noir
Tant d’amis tant de bisons
Tant de bisons tant de zombies
Tant de zombies qui rasent les crânes
Tant de zombies qui déchirent les corps
Tant d’amis tant de beaux corps
Tant de beaux corps tant de corbeaux
Tant de corbeaux le bec cloué
Au fond de leurs verres
Tans d’amis tant de loups
Tant de loups insomniaques
Tant de loups qui comptent les moutons
Tant de loups l’haleine mauvaise
A jamais les enfants de la chute
A jamais les enfants de la nuit
A jamais les enfants de l’ennui
Tu as peur tu as tort
Tu as tort d’avoir peur
Tu as peur tu as tort
Tu as peur d’avoir tort
Tu as peur tu as tort
De cette torpeur
Tu croises des gares
Tu croises des regards
Et tu croises les doigts
Dans cette moiteur
Tu t’ensommeilles
D’heure en heure
Sans équivoques
Tu évoques la pluie
Et tu invoques le ciel
Tu lèves le doigt
Tu lèves les yeux
Tu relèves la tête
Tu sèmes le désordre
Tu sèmes le trouble
Des eaux dormantes
Pas un seul mot
Je ne dis rien
Les damnés sont au repos
Depuis longtemps depuis toujours
Il arpente les mauvaises pentes
Il préfère descendre les montées sans rappel
Mais à la fin du repas
Il y a toujours trop de reliefs dans les plats
Il boit à l’ivresse des profondeurs
Il aimerait bien élever le débat
Aux orages les causes sont multiples
Mais à la fin du repas
Il y a toujours trop de reliefs dans les plats
Il laisse les questions aux réponses
Il laisse l’absence aux abonnés
Il laisse les mains pleines aux innocents
Mais à la fin du repas
Il y a toujours trop de reliefs dans les plats
Il laisse les signes au destin
Il laisse les fruits au hasard
Il laisse les poissons se noyer
Mais à la fin du repas
Il y a toujours trop de reliefs dans les plats
Et il aimerait bien savoir
Il aimerait bien qu’on lui dise
Qu’on lui dise une fois pour toute
A quoi le malheur est bon ?
A quoi le malheur est bon ?
A quoi le malheur est bon déjà ?
Ta chair est une drogue
Et je me drogue ma chère
Cet aveu me coûte cher
Mais ta chair n’a pas de prix
Je suis prisonnier de ta chair
Pris dans ces étreintes cavalières
Où nous nous étalons
Je donne mon corps à ta science
M’abandonne ad libitum
Aux extases ad nauseam
C’est mon karma foutraque
Ma sourate du bonheur
C’est mon chant des esclaves
L’hymen à la joie
Ta chair est une drogue
Et je me drogue ma chère
Cet aveu me coûte cher
Mais ta chair n’a pas de prix
Nul besoin de paradis artificiels
Je ne veux connaître
Que des feux sans artifices
De nos jeux olympiques
L’ivresse des sommets
Sans risque d’overdose
C’est mon karma foutraque
Ma sourate du bonheur
C’est mon chant des esclaves
L’hymen à la joie
Avant tu es vivant et alors
Et alors après tu es mort
Tu es mort et alors
Maintenant tu es quoi
L’air de rien plus que tout
Plus que tout moins que rien
Tu déboules avec ta science
Ta mémoire d’éléphant
Et une démarche de pingouin
Tu nous fais le singe savant
Qui révise ses pronostics
Et qui mord la poussière
Tête la première
Avant tu es vivant et alors…
Tu te tires dès que tu peux
Tu suis la grande ourse
Tu médites dans le grand nord
Tu fonces plein sud
Tu as beau virer à l’est
Tu restes toujours complètement à l’ouest
Avant tu es vivant et alors…
Tu rumines au fond des grottes
Tu joues à la guerre du feu
Au milieu des cendres
Tu ris et tu pleures tu pleures et tu ris
Et tu demandes pardon de temps en temps
Avant tu es vivant et alors…
Les étoiles filantes se défilent
Les soucoupes volantes se décollent
Les fusées s’arrachent au petit matin
Les avions battent des ailes dans le ciel
Elle songe aux lourds scaphandres
Qui enrobent les corps
Sous les regards narquois
Elle rêve aux stations dans les étoiles
Sur les plages du destin
Elle dessine les voies lacrymales
Au jeu du pour et du contre
Jamais elle ne fera le poids
Sous l’âme vagabonde
Son sourire est forcé
Mais la mauvaise fortune a bon cœur
Jamais elle ne te laisse au bord du chemin
Les étoiles filantes se défilent
Les soucoupes volantes se décollent
Les fusées s’arrachent au petit matin
Les avions battent des ailes dans le ciel
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