Chacal Bal
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Animal Tribal

1 La jungle 
Dans la jungle des hommes, tu sirotes des perroquets et tu songes à ta reconversion
Dans la jungle des hommes, tu te pends aux lianes et tu changes de branche
Mais dans la jungle des hommes, entends-tu qui s’approche derrière toi ?
C’est quoi ce félin ? C’est quoi ce fêlé ? C’est quoi ce félin fêlé qui feule toute la nuit ?

Dans la jungle des hommes, tu singes les primates et tu rêves de palmiers
Dans la jungle des hommes, tu prends des cours de langues avec les vipères
Mais dans la jungle des hommes, entends-tu qui s’approche derrière toi ?
C’est quoi ce félin ? C’est quoi ce fêlé ? C’est quoi ce félin fêlé qui feule toute la nuit ?

Dans la jungle des hommes, tu fais copaincopain avec ces vauriens de sauriens
Dans la jungle des hommes, tu apprends le métier de mordre à la gorge
Mais dans la jungle des hommes, entends-tu qui s’approche derrière toi ?
C’est quoi ce félin ? C’est quoi ce fêlé ? C’est quoi ce félin fêlé qui feule toute la nuit ? 
2 A Florence
​La Madone se donne des airs de mystère dans la stratosphère
Elle plane sur son nuage
Du haut du firmament, elle fait son étoile solitaire
Eh Mickey, l’Ange t’a souri !
C’est plutôt une bonne nouvelle !
C’est plutôt complétement dingo !
Pour Florence, je fais le mort avant la Renaissance

Elle veut des tatouages, un agneau dans les pâturages
Des ailes d’angelots, un lion à sa cuisse
Et un serpent qui se repent autour du nombril
Eh Raphaël, pas besoin d'un dessin !
Ton cartoon cartonne !
Minnie s’anime enfin !
Pour Florence, je fais le mort avant la Renaissance.
La madone flâne dans la flanelle

​Elle se drape dans les vapes de patchouli au fond du lit
Elle fait la guerrière dans sa guêpière
Elle tire la langue hors du palais
Eh Leonardo elle est bien bonne !
Veni vidi vinci !
Regarde la Joconde a souri !
Pour Florence, je fais le mort avant la Renaissance
3 Elle attend
​Elle attend, elle attend, elle a tant attendu qu’elle s’attend, qu’elle s’attend encore
Mais Satan a d’autres tours qui tentent le diable.

Des promesses, des promesses, des promesses d’abandon à l’abandon
A l’abandon des promesses, elle n’est jamais aussi seule que lorsqu’elle est deux

Le meilleur est toujours le pire
A tous les coups, elle se perd : ceux du sort comme ceux du destin.

Elle attend, elle attend, elle a tant attendu, qu’elle s’attend, qu’elle s’attend encore
Mais Satan a d’autres tours qui tentent le diable.

La souris sourit, la souris sourit encore
Mais elle se demande pourquoi toujours donner sa langue au chat ?

Elle est la reine des écueils
Elle est la reine des naufrages
Elle est la reine sans parole, de face comme de dos.

​Elle attend, elle attend, elle a tant attendu, qu’elle s’attend, qu’elle s’attend encore
Mais Satan a d’autres tours qui tentent le diable
4 Au fond des parcs
Tu devines l’échéance au fond des parcs, mais tu imagines facile
De débusquer les embuscades, de traquer les traquenards.
Aux échecs le jeu est cruel
Tu connais les règles d’une conduite qui laisse à désirer
Pas de répit pour les pitres

Tu brilles dans le ciel de l’absence, d’encore vouloir comprendre
A la folie tu implores le pardon d’avoir cru, comme tant d’autres,
Réussir où tant d’autres ont échoués.

Tu tournes le dos aux intuitions
Tu n’espères plus son retour
L’absence de mérite se mérite et tu ne démérites pas dans ce sens
Tu vas réviser le cours de l’opinion
Tu vas dévisser à ta guise
Tu aimerais renverser la tendance mais tu n’inverseras pas la direction
​
Tu brilles dans le ciel de l’absence, d’encore vouloir comprendre
A la folie tu implores le pardon d’avoir cru, comme tant d’autres,
Réussir où tant d’autres ont échoués
5 Du feu
Du feu, assurément je n’y vois que du feu
Rien, certainement je n’y comprends rien
Trouble, peut-être, parfois ça l’est un peu
Mais double jamais, je ne vois qu’un

D’eux, tu vois deux, d’eux je ne vois qu’un
D’eux tu vois trois, de trois je ne vois qu’un
D’eux tu vois quatre, de quatre je ne vois qu’un

Les apparences sont contres évidemment
Les dés pipés également
La partie perdue d’avance peut-être bien
Mais double jamais, je ne vois qu’un

D’eux, tu vois deux, d’eux je ne vois qu’un
D’eux tu vois trois, de trois je ne vois qu’un
D’eux tu vois quatre, de quatre je ne vois qu’un

Mais dis-moi, comment fais-tu pour couper de l’eau en deux ?
Trancher un courant d’air ?
Séparer la flamme du feu ?
Diviser la terre et la poussière ?

6 London
​London calling, t’a mise à l’envers
London calling, tu as perdu ta mise
Tête la première dans la Tamise

L’anchois ne fait pas un bon choix mais le marin ne fait pas le malin
Le marin n’en a pas l’air mais le marin n’en mène pas large.

London calling, tamise la lumière
London calling, tu as perdu ta mise
Tête la première dans la Tamise

L’anchois n’est pas au courant mais le marin n’a pas la pêche
La marée était en noir dans ses filets

London calling, t’a mise à l’envers
London calling, tu as perdu ta mise
Tête la première dans la Tamise

Le marin est marri de ne pas être le mari de Marie
Qui se marie avec cette face d’anchois

​London calling, t’a mise à l’envers
London calling, tu as perdu ta mise
Tête la première dans la Tamise
7 Vanité
​Vanité de nos entreprises, tu préfères lâcher prise
Vanité de nos entreprises, tu préfères retirer la prise

Et tu cherches qui te cherche dans la nuit
Et tu cherches la transe qui te cherche

Zébrer les corps à coups de griffes
Zébrer les corps à coups de griffes

Dérisoire de nos entreprises, dérisoire de nos prises
Dérisoire de nos méprises, dérisoire et sans surprise

Et tu cherches qui te cherche dans la nuit
Et tu cherches la transe qui te cherche
​
Zébrer les corps à coups de griffes
Zébrer les corps à coups de griffes

Par ici les récifs, par ici les naufrages
L’appareillage a ses raisons que tu ignores
8 Le cœur 
​Aux nuits d’insomnie, tu te dévoues le cœur à l’ouvrage
Aux nuits sans souvenirs, tu te dévoues le cœur sur la main
Regarde-le battre, le fruit sans destin !
Regarde-le battre, le fruit sans raison !
Il rythme les processions
Il rythme les questions
Il rythme les promesses
Il rythme les abandons

Aux nuits d’insomnie, tu te dévoues le cœur à l’ouvrage
Aux nuits sans souvenirs, tu te dévoues le cœur sur la main
Avoue les incertitudes
Avoue les brûlures
Avoue les plaisirs
Avoue les erreurs
On se prosterne toujours trop tard
On reconnaît toujours trop tard
Au prix du labeur, les masques tombent
​
Que fleurisse la vérité
Il n’y aura jamais rien de plus vrai
Il n’y a aura jamais rien de plus vrai que les mensonges
9 Lise
​Lise, muse parmi les muses muse
Parmi les vers d’un poète à jamais maudit

Et le poète maudit s’amuse que sa muse
Lise, lise enfin ses vers fruits de la muse

Mais de lire des vers aussi mauvais
Lise s’emporte et maudit le poète déjà maudit

Alors le poète maudit maudit les muses
Et trinque seul à ses vers

Il boit à ses rêves de plumitif
Il boit à ses rimes de primitif

Il boit à ses amours veules
Il boit tant qu’à la fin la muse gueule

Lise s’enfuit et laisse le poète maudit
Qui ne dit mot avec ses vers boiteux

Sans muse le poète est muselé
Sans elle, plus de chansons et plus d’échansons

Ainsi, sans valise, s’en va Lise
Tandis que lui, sans Lise, s’enlise
​
Ainsi s’en va Lise, sans valise
Tandis que lui s’enlise sans Lise
10 Les îlots de solitude
​Il fallut se tromper dans les îlots de solitude
Il fallut se rouler dans le sable des erreurs

Les yeux vierges de ne rien comprendre
Ainsi s’aveuglent les tropiques

Animal tribal des fêtes perdues, pas de feu sans fumée
Animal tribal des fêtes perdues, pas de fou sans raison

Il fallut se tromper dans les îlots de solitude
Il fallut se rouler dans le sable des erreurs

Les yeux aveugles de ne rien comprendre
Sous les tropiques tu cherches le sens
​
Animal tribal des fêtes perdues, au fond des yeux, les souvenirs
Animal tribal des fêtes perdues, les étoiles ont le vertige
11 La boucherie
​Sous tes travers de porc, tu maudis la boucherie
Fallait-il dépecer l’animal ?
Fallait-il faire saigner son cœur ?

Sous tes travers de porc, tu accumules les boulettes
Il y eut trop de tromperies
Trop de mensonges sur cet étal

Sous tes travers de porc, la chair est tendre
Tous ces ébats dans les abats
Te ravissent et t’abattent

Tu n’aurais pas dû suivre la trace
Tu n’aurais pas dû écouter l’instinct
Repends-toi ! Repends-toi !

Repends-toi longtemps à ce crochet !
Car tu sais, oui tu sais que les gens beaux ne sont pas bons
​
Les gens beaux ne sont pas bons
Mais, Dieu, que ses jambons étaient beaux ! 
12 La dérision
​Au bout du bar, tu te précipites sur la ligne
Il y a beaucoup trop de jeu dans ta conduite

Au bout du bar, tu te frites avec les huiles
Mais pour toi cela manque toujours de sel

Tu te ris de la paella et des crevettes
Tu te ris des moules et du poulet

Tu as trop planché sur la plancha
pour maintenant passer au grill.

C’était ça la révolte ?
C’était ça la révolution ?
Juste quelques révulsions !
Juste quelques convulsions !
C’était ça la révolte ?
C’était ça la révolution ?
Juste de la dérision !
De la dérision !

A force de taper sur les tapas
tu te viandes au milieu des merguez

C’est quoi cette farce avec des légumes ?
Je veux faire un noyau dur avec l’avocat

C’était ça la révolte ?
C’était ça la révolution ?
Juste quelques révulsions !
Juste quelques convulsions !
C’était ça la révolte ?
C’était ça la révolution ?
Juste de la dérision !
De la dérision !

Au final, il y a beaucoup trop d’épreuves
L’heure est venue de surseoir au grand soir

Toujours, tu te marres au coin du bar
Toujours, tu te barres quand tu en as marre

​C’était ça la révolte ?
C’était ça la révolution ?
Juste quelques révulsions !
Juste quelques convulsions !
C’était ça la révolte ?
C’était ça la révolution ?
Juste de la dérision !
De la dérision ! 
13 Les zombies
​Je me suis fait un zombie au supermarché
Celui avec sa tronche de déterré
Viens que je t’entretienne de comment vivre parmi les morts !
De comment survivre chez les vivants !

Maintenant, j’ai une horde qui me trousse
Une harde qui me trace.
Des morts, des vivants, des morts-vivants
des vivants avec le mors aux dents
En toutes lettres, je capitule ou je récapitule

Je me suis fait un loup-garou au supermarché
Celui avec sa face de surgelé
Viens que je t’apprenne les civilités !
L’art de faire le beau chez les cabots !

Maintenant, j’ai une meute aux trousses
Des mâchoires qui claquent dans mon dos
Des clébards, des toutous, des grands méchants loups
Je fais le mort quand tu mors
J’aboie fort quand tu veux

Je me suis fait un vampire au supermarché
Celui avec sa gueule de petit minet
Viens que je t’enseigne comment garder son sang-froid !
Vous en avez de la veine Mademoiselle !

​Maintenant, j’ai une clique d’assoiffés à mes basques
Des guignols, des bois sans soif qui ont tous une dent contre moi
Je crois que je vais retourner ma veste
Je crois que je vais retourner au pieu
14 Une crépuscule
​Comme une somnambule dans son réservoir de rêves
Elle déambule dans le dédale
Se perd dans ce labyrinthe onirique qui mal y pense

Comme une noctambule, les bleus sur le corps
Des fêtes qui finissent mal
Elle va se torturer les remords
Noyer son cas dans la vodka

Comme une funambule, toujours sur le fil du rasoir
Elle n’y coupe jamais
Une lame de fond l’emporte vers le fond du désespoir

Comme une crépuscule, l’âme virée au noir
Elle va se tatouer les griefs en lettres majuscules
le long des membres longs

​Comme les minuscules larmes rougies de sang
Signe de sa déveine, dessinent sur ses veines
Le maudit blues
Photo
Paroles, musique, voix : Alain Galatis 
 
Arrangements, guitare, basse, clavier : Ezra Vaust
 
Mixage, mastering : Christophe Piquerez, Studio des Anges, Lausanne, 2018
 
Dessin : Dora Formica
Télécharger le CD
Copyright : Alain Galatis – Ezra Vaust
Contact : contact@chacalbal.com
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