Paroles, musique, guitare, voix : Alain Galatis
Enregistrement, mixage, mastering : Alexis Sudan et Thomas « Mister T. » Gloor – A.K.A. Studio, Lausanne
Bruitages : La Sonothèque
Photographie : Petar Mitrovic
Graphisme : Pixandnet Stéphanie Tapsoba
Copyright : Alain Galatis
Le but du jeu, traverser les images
Le but du jeu, transpercer les pensées
Le but du jeu, sortir du rêve
Tu te tiens à distance, tu observes ce qu’il se passe
Quelque chose pense, quelque chose cogite
Fabrique des images dans son cerveau
Qui turbine à plein régime
Le but du jeu, traverser les illusions
Le but du jeu, reconnaître les hallucinations
Le but du jeu, sortir du rêve
Tu es comme au cinéma, tu regardes ce que ton cerveau
Projette sur le grand écran de ta conscience
Tu te dis wouaw quelle imagination
Quelle histoire je me raconte
Le but du jeu, arrêter les délires
Le but du jeu, cesser les fantasmagories
Le but du jeu, sortir du rêve
Tu n’oublies jamais, que c’est du cinoche
La guerre des étoiles, la Belle et la Bête
Alien, Shinning, Docteur Jivago
Juste l’imaginaire qui s’excite
Le but du jeu, traverser les images
Le but du jeu, transpercer les pensées
Le but du jeu, sortir du rêve
Le chemin est étrange, le chemin est sinueux
Le chemin est long, il est rempli d’obstacles
Des sommets à gravir, des jungles à traverser
Des abîmes à franchir, des déserts sans fin
Souvent tu doutes, tu ne sais plus où tu es
Tu ne sais plus par où passer, tu ne sais plus quoi faire
Tu es fatigué, épuisé, tu aimerais te reposer
Mais tu dois continuer
Tu ne peux te fier à personne, tous cherchent à t’égarer
Tous veulent te détourner, te faire renoncer
Tu es seul sur ce chemin, tu es plus que seul
Tu dois te défier de toi comme tu t’es défié des autres
Souvent tu doutes, tu ne sais plus où tu es
Tu ne sais plus par où passer, tu ne sais plus quoi faire
Tu es fatigué, épuisé, tu aimerais te reposer
Mais tu dois continuer
Tu dois te quitter, comme tu as quitté les autres
Pour te tenir debout, debout dans le silence
Là où le chemin disparaît, là où tu disparais
Là où l’absence, l’absence est présence
Souvent tu doutes, tu ne sais plus où tu es
Tu ne sais plus par où passer, tu ne sais plus quoi faire
Tu es fatigué, épuisé, tu aimerais te reposer
Mais tu dois continuer
Tu ne fais qu’un avec l’Un, c’est plutôt normal
L’Un n’est qu’un
Tu ne fais qu’un avec l’autre, c’est assez logique
L’autre c’est l’Un
Tu ne fais qu’un avec elle, cela coule de source
Elle est l’Un
Tu ne fais qu’un avec eux, il n’y a aucun doute
Ils sont l’Un
Tu ne fais qu’un avec cela et c’est très bien
Cela c’est l’Un
Tu ne fais qu’un avec les étoiles, ça tombe bie
Les étoiles sont l’Un
Tu ne fais qu’un avec la vie et cela te réjouit
La vie c’est l’Un
Tu ne fais qu’un avec la mort, tu le veux bien
La mort c’est l’Un
Tu ne fais qu’un avec les éléments, évidemment
Les éléments sont l’Un
Tu ne fais qu’un avec tout et cela te convient
Tout c’est l’Un
Tu ne fais qu’un avec rien et cela te va bien
Rien évidemment c’est l’Un
Alors je dis, tous pour l’Un
L’Un pour tous
Être ou ne pas être est peut-être la question
Mais être et ne pas être telle est la réponse
Car être de l’être, tu ne peux qu’être
Etre qui tu penses être, tu ne peux l’être
Le problème est bien que tu penses être
Qui tu penses être, ce qui ne peut être
Il s’agit de penser que tu n’es pas
Qui tu penses être pour penser l’être
Être ou ne pas être est peut-être la question
Mais être et ne pas être telle est la réponse
Vas-y, vas-y à pied, en marchant, en sautant, en courant
Vas-y en vélo, en voiture, enfourche ta moto, ton cheval
Saute dans le train, saute dans l’avion, saute dans le camion
Grimpe les montagnes, grimpe les gratte-ciels ou grimpe le trottoir
Prends ton bateau, prends le large mais ne prends pas l’eau
Descends des rivières sur le derrière, descends jusqu’à la mer
Remonte le Nil sur un crocodile, dis bonjour à la momie
Va nager avec les requins, les baleines, fais le malin avec les dauphins
Sors dans la rue, déboule sur le boulevard, flâne sur l’avenue
Rends-toi dans la ville plus loin, rends-toi dans le pays lointain
Fais le tour de la terre et si nécessaire refais encore le tour de la terre
Traverse les océans en pédalo, traverse les nuages en coup de vent
Visite les ruines, visite les vestiges, les palais, les taudis
Visite les gargotes, les cimetières, visite les monuments à dos d’éléphant
Regarde les cailloux, observe les étoiles, plonge dans le volcan
Perds-toi dans la jungle, perds-toi dans le désert, perds-toi dans le dédale
Jusqu’à ce qu’enfin un jour tu réalises
Que tu étais déjà arrivé avant même d’être parti
Jusqu’à ce qu’enfin un jour tu découvres
Que tu te trouves déjà en chaque lieu
Jusqu’à ce qu’enfin un jour tu comprennes
Que tu t’attendais de toute éternité
Réveille-toi mon enfant, quitte le monde des songes
Réveille-toi mon enfant, ton sommeil fut profond
Réveille-toi mon enfant, la nuit a été longue
Réveille-toi mon enfant, le moment est venu
Ouvre tes beaux yeux mon enfant le matin s’est levé
Ouvre tes beaux yeux mon enfant le soleil brille
Ouvre tes beaux yeux mon enfant tu as assez dormi
Ouvre tes beaux yeux mon enfant tu n’as rien à craindre
Regarde mon enfant le monde te sourit
Regarde mon enfant le ciel te contemple
Regarde mon enfant la nature qui est
Regarde mon enfant tu es ce qui est
Réveille-toi mon enfant, quitte le monde des songes
Réveille-toi mon enfant, ton sommeil fut profond
Réveille-toi mon enfant, la nuit a été longue
Réveille-toi mon enfant, le moment est venu
Sortir, sortir de là, sortir tra la la
Sortir de la grotte, sortir par la porte
Sortir de la cave, sortir du noir
Sortir pour un soir, sortir du désespoir
Sortir jusqu’au matin, sortir de la vie
Sortir du port, sortir de la mort
Sortir dans le vide, sortir sous la pluie
Sortir par le soupirail, sortir du silence
Sortir en courant, sortir en coup de vent
Sortir des illusions, sortir en chantant
Sortir en plongeant, sortir par la fenêtre
Sortir du sommeil, sortir dans les bois
Sortir sans raison, sortir sans un soupir
Sortir pour de bon, sortir du rêve
Sortir du labyrinthe, sortir de la route
Sortir sans espoir, sortir sans regret
Sortir de l’océan, sortir du néant
Sortir tout seul, sortir avec toi
Mais sortir, sortir de là, sortir tra la la
Sortir, sortir de là, sortir tra la la
Un deux trois contre le mur
Quatre cinq six dans le précipice
Sept huit neuf quoi de neuf
Dix onze douze dans cette partouze
Un deux trois sur les doigts
Quatre cinq six pour une rixe
Sept huit neuf serre le cœur
Dix onze douze compte les coups
Je veux faire l’éléphant au cimetière
Je veux faire le muet dans sa tombe
Comme un squelette qui crâne toujours
Je veux faire le mort toute la vie
Un deux trois c’est parti
Quatre cinq six tu souris
Sept huit neuf quand tu pleures
Dix onze douze en plein vol
Un deux trois tu t’éclates
Quatre cinq six sur le fil
Sept huit neuf manque de bol
Dix onze douze sans regrets
Je veux faire l’éléphant au cimetière…
Un deux trois fonce tout droit
Quatre cinq six tu dévisses
Sept huit neuf en pleine course
Dix onze douze sans retours
Un deux trois entre les bras
Quatre cinq six sur le front
Sept huit neuf quand tu meurs
Dix onze douze c’est fini
Je veux faire l’éléphant au cimetière…
Un jour on en a assez, un jour on n’en peut plus
Un jour cela suffit, il faut s’arrêter
Un jour il faut se lever, faire un pas de côté,
Sortir de la tranchée, déposer les armes
Un jour il faut oser, il faut oser dire non
Je ne joue plus à votre jeu, votre jeu de dupes
Continuez sans moi
Je ne joue plus à votre jeu, les dés sont pipés
Continuez sans moi
Sans moi, sans moi…
Les révolutions sans révolution, les promesses du vide
Les solutions de l’inutile, les partisans du ridicule
Les ananas anarchistes, les croissants décroissants
Les militants de la nuit, tous convaincus d’avoir raison
D’avoir raison contre tous, toujours et encore
Je ne joue plus à votre jeu, votre jeu de dupes
Continuez sans moi
Je ne joue plus à votre jeu, les dés sont pipés
Continuez sans moi
Un jour on en a assez, on ne peut plus avancer
On ne peut plus défiler, pingouins du néant
Passer sa vie à admirer l’ivresse des délires
Faire semblant de croire à la grandeur des rêves
Et se perdre pour rien, pour ne pas perdre une illusion
Je ne joue plus à votre jeu, votre jeu de dupes
Continuez sans moi
Je ne joue plus à votre jeu, les dés sont pipés
Continuez sans moi
Tu prends un verre dans ta main, tu tiens l’univers
Tu regardes le mur, tu vois l’univers
Tu fais un pas dans ta chambre, tu traverses l’univers
Tu jettes un œil à ta montre, tu découvres l’éternité
Deux aiguilles qui trottinent dans l’éternité
Deux aiguilles qui te montrent le présent
Tu effleures une plante, tu effleures l’univers
Tu ramasses un caillou, tu ramasses l’univers
Tu observes un animal, tu observes l’univers
Tu dévisages un passant, tu vois l’univers
Tu regardes autour de toi, tu vois l’inconnu
L’inconnu du présent à chaque instant
Tu regardes la vie, tu vois l’éternité
Tu regardes la mort, tu vois l’éternité
Tu regardes la nuit, tu vois l’éternité
Tu ouvres les bras, l’univers t’embrasse
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous nous tiendrons enfants
Incendiaires au sourire désarmant
Et les fruits tomberont
Offerts aux sanglantes récoltes
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous resterons enfants
Envoûtés par nos rêves
Et nul cri ne troublera
Le sommeil où nous sombrons
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous plongerons enfants
Noyés dans les flots irréels
Et nos caresses donneront
Raison à ceux qui ont tort
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous veillerons enfants
Sous les lumières mortes
Et nos raisons se perdront
Dans cette nuit sans fin
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous chanterons enfants
Les chants de la folie
Et nous enlacerons des fantômes
Pour d’innommables dérives
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous danserons enfants
Sur les corps des vivants et des morts
Et nos rires retentiront
Dans le vide de nos solitudes
Jamais nous ne serons sages
A jamais nous tremblerons enfants
Prisonniers apeurés
Et nos larmes disparaîtront
Dans l’océan de nos erreurs
Maintenant tu demandes, tu demandes le silence
Maintenant tu observes, tu observes le silence
Maintenant tu respectes, tu respectes le silence
Maintenant tu attends, tu attends le silence
Maintenant tu regardes, tu regardes le silence
Maintenant tu effleures, tu effleures le silence
Maintenant tu écoutes, tu écoutes le silence
Maintenant tu respires, tu respires le silence
Maintenant tu caresses, tu caresses le silence
Maintenant tu enlaces, tu enlaces le silence
Maintenant tu embrasses, tu embrasses le silence
Maintenant tu souris, tu souris au silence
Copyright : Alain Galatis – Ezra Vaust
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