L’Inconnu: les chants de l’unité retrouvée

Paroles : Alain Galatis
​Musiques : Ezra Vaust – Alain Galatis
Chants  : Ezra Vaust – Alain Galatis 
Instruments, arrangements :  Ezra Vaust
Mixage, mastérisation : Benoît Corboz Studio du Flon
Illustration : Sandrine Pilloud

 

 

Tu rêves la nuit, tu rêves le jour                               
Tu rêves qu’il fait nuit, tu rêves qu’il fait jour                     
Toujours tu rêves, tu rêves toujours             
Mais quand c’est que tu te réveilles, jamais

Tu rêves que tu marches, tu marches dans tes rêves
Tu rêves que cela marche, que cela marche dans tes rêves
Toujours tu rêves, tu rêves toujours
Mais quand c’est que tu te réveilles, jamais

Nuit et jour tu te pinces, tu ne rêves pas
Tu rêves bien que tu rêves nuit et jour
Toujours tu rêves, tu rêves toujours
Mais quand c’est que tu te réveilles, jamais

Toute la nuit tu fais la fête dans ta tête
Le matin, il fait encore nuit dans ta tête
Toujours tu rêves, tu rêves toujours
Mais quand c’est que tu te réveilles, jamais

​Et quand c’est que tu sors, tu sors de tes rêves 
Que tu sors, jamais même pas en rêves
Toujours tu rêves, tu rêves toujours
Mais quand c’est que tu te réveilles, jamais

 

 

Il fait le bien, il fait le mal
Il fait du mal en faisant le bien
Il se fait du bien en faisant mal et ça, c’est pas bien              
Il en fait toujours trop, il n’en fait jamais assez         
Il ne fait jamais rien et il fait n’importe quoi             

Mais quoi qu’il fasse, il est responsable de tout                     
Tous, nous sommes tous responsables de tout 
Tous les toutous, tous responsables de tout

Il obéit aux ordres, il obéit au désordre
Il dit qu’il a raison, surtout quand il a tort
Il est libre de ses choix mais il n’a pas le choix
Il n’y est pour rien, il ne doit rien à personne

Mais quoi qu’il fasse, il est responsable de tout                     
Tous, nous sommes tous responsables de tout 
Tous les toutous, tous responsables de tout

Responsable de tout ce qu’il fait, de tout ce qu’il défait
De tout ce qu’il ne fait pas, du meilleur et du pire
Responsable du premier pas, de tous les délires
De choisir le rêve et d’embrasser le malheur

​Quoi qu’il fasse, il est responsable de tout                 
Tous, nous sommes tous responsables de tout 
Tous les toutous, tous responsables de tout

 

 

Quand c’est que tu sors, que tu sors dans le vide    
Que tu quittes le scaphandre, que tu quittes l’habit 
Que tu quittes l’habitacle, que tu quittes la station  
Que tu quittes le navire, que tu quittes la maison
Quand c’est que tu sors, que tu sors avec moi                     

Quand c’est que tu sors, que tu sors dans la nuit 
Sans les étoiles, sans les projecteurs
Sans les lumières, sans les feux 
Tu marches tu trébuches, tu trébuches et tu chutes 
Quand c’est que tu sors, que tu sors avec moi                     

Quand c’est que tu quittes, que tu quittes la dépouille
La dépouille du chagrin, la dépouille de ton corps
Qui repose sur le sable, qui dort dans les vagues 
Qui rêve dans les algues au réveil incertain 

Quand c’est que tu sors, que tu sors avec moi                     

Quand c’est que tu ouvres, que tu ouvres les mains
Que tu lâches prise, que tu abandonnes
Que tu sombres et t’envoles, que tu traverses les nuages
Que tu disparais dans le ciel, que tu touches le soleil

​Quand c’est que tu sors, que tu sors avec moi

 

 

Il se prend pour un Esquimau, il se prend pour un pingouin
Il se prend pour un Navajo, il se prend pour un marsouin 
Il se prend pour Othello, il se prend pour un australien 
Et en plus il se prend, il se prend pour lui-même

Il croit qu’il est qui il n’est pas
Allez on disait que j’étais qui je suis
Viens jouer avec moi, moi, moi                   

Il se prend pour Marlon Brando, il se prend pour Brigitte Bardot
Il se prend pour un ninja, il se prend pour un chef d’état
Il se prend pour un cowboy, il se prend pour une cowgirl
Et en plus il se prend, il se prend pour lui-même

Il croit qu’il est qui il n’est pas
Allez on disait que j’étais qui je suis
Viens jouer avec moi, moi, moi                   

Il se prend pour un guerrier, d’accord on joue à la guerre
Il se prend pour un explorateur, OK on joue au docteur
Il se prend pour un sauveur, un tombeur, un looseur, un boxeur, un tueur
Et en plus il se prend, il se prend pour lui-même

Il croit qu’il est qui il n’est pas
Allez on disait que j’étais qui je suis
Viens jouer avec moi, moi, moi        

Il se prend pour un Bantou, un Papou, un tatou, un zazou, un Zoulou
Il se prend pour une belle bête, il se prend pour un clochard
Il se prend pour l’Alfa, l’Omega, il se prend pour un Romeo
Et en plus il se prend, il se prend pour lui-même
Il croit qu’il est qui il n’est pas
Allez on disait que j’étais qui je suis
Viens jouer avec moi, moi, moi

 

 

Il a peur de la mort mais qui meurt ?                       
Il a peur de la mort mais la mort
Qui l’attend n’a pas peur de qui meurt

Seul ce qui n’existe pas disparaît                             
Seuls les songes s’effacent
Seule l’existence ne peut qu’exister             

Il a peur des fantômes, peur des zombies
Il a peur des esprits, peur des revenants
Qui ne peuvent revenir

Seul ce qui n’existe pas disparaît                                
Seuls les songes s’effacent
Seule l’existence ne peut qu’exister

Coucou, c’est la mort qui se radine  
C’est la marchande des quatre saisons
Avec son bel éventaire de fruits, de légumes

Seul ce qui n’existe pas disparaît                   
Seuls les songes s’effacent
Seule l’existence ne peut qu’exister

​Il a peur de la mort mais qui meurt ?                         
Il a peur de la mort mais la mort
Qui l’attend n’a pas peur de qui meurt

 

 

Trop intelligent ou pas assez, trop futé ou pas assez
Trop doué ou pas assez, trop fort ou pas assez
Trop bon ou pas assez, très grand ou tout petit
Très remonté, très affamé

Mais à côté, toujours à côté, deux pas à côté de la réalité 
Toujours déconnecté, toujours à planer
Deux pas au-dessus de la réalité   
    
Toujours dans les nuages, toujours en satellite
Toujours en orbite, toujours dans les étoiles
Le point commun des humains
Notre héritage en partage
Le dénominateur de chacun
L’ADN de l’espèce humaine

Être à côté, toujours à côté, deux pas à côté de la réalité
Toujours déconnecté, toujours à planer  
Deux pas au-dessus de la réalité
                  
C’est la guerre des ivresses, le déluge des délires
La marche aux fantasmes à la gloire des fous furieux
Aux armes les disjonctés
C’est la lutte finale des allumés
La révolte des hallucinés
Avanti les forcenés

Mais à côté, toujours à côté, deux pas à côté de la réalité
Toujours déconnecté, toujours à planer  
Deux pas au-dessus de la réalité

 

 

Eros est fanatique, Eros est fantasque                      
Eros est fantoche, Eros est Thanatos
Eros est fantastique, Eros est élastique
Eros jusqu’à l’os, Eros est Thanatos

Eros is in the air tonight                               
Thanatos is everywhere tonight                   
Tonight Eros is Thanatos     
                         
Eros est fantasmatique, Eros est caustique
Eros est lunatique, Eros est Thanatos
Eros Ramazzotti, Eros dans la peau
Eros jusqu’au cœur, Eros est Thanatos

Eros is in the air tonight                               
Thanatos is everywhere tonight                   
Tonight Eros is Thanatos
                     
Eros est dans le sang, dans le sang de Thanatos
Eros est le visage, le visage de Thanatos

Eros is in the air tonight                               
Thanatos is everywhere tonight                   
Tonight Eros is Thanatos

 

 

La nature, la culture, un divertissement
Les sciences, les arts, un divertissement
Les voyages, un divertissement
La politique, un divertissement
Les religions, un divertissement
La révolution, un divertissement
La guerre, la paix, un divertissement
Le pouvoir, un divertissement
L’économie, un divertissement
Sauver la planète, un divertissement
Le sport évidemment, un divertissement
La littérature bien sûr, un divertissement
L’exploration de l’univers, un divertissement

Se divertir sans interruption, notre unique désir
S’amuser sans cesse jour et nuit, nuit et jour
Laisser notre imaginaire nous envahir, nous submerger
Avoir le cerveau toujours occupé, affairé, agité, exalté

Tout faire pour ne pas reprendre ses esprits  
Tout faire pour ne jamais s’arrêter
Tout faire pour ne jamais se regarder en face
Tout faire pour ne pas découvrir
L’inconnu au fond de nos yeux

Tu pénètres dans la salle de bain, tu te laves les dents, c’est bien
Tu regardes dans le miroir, tu te demandes : c’est qui ce type ?
Ce type a une drôle de tronche
Il te dévisage l’air étonné
Tu fronces les sourcils
Lui, te fixe au fond des yeux
Soudain un éclair dans ta tête se produit
Le reflet me montre l’évènement
Je ne sais pas qui est là
Je suis une présence inconnue
Les images sont dans mon esprit, elles racontent un rêve
Je ne suis pas qui je pense être, je suis une présence inconnue.

Les obstacles n’existent plus
Tous nous sommes une seule présence
Tous nous sommes l’inconnu, une seule présence inconnue

Qu’est-ce qu’il se passe ce matin ?
Allons prendre l’air cela fera du bien
Tu déambules tranquille dans la rue quand tu aperçois au loin
Une fille qui ondule à ta rencontre
Tes yeux croisent son regard bleuté.
Cette fille je ne l’ai jamais vue, elle est une parfaite inconnue
Tu lui adresses un grand sourire quand soudain tu réalises
 Cette fille comme toi-même, vous êtes la même présence inconnue
Les obstacles n’existent plus
Tous nous sommes une seule présence
Tous nous sommes l’inconnu, une seule présence inconnue

Allons boire un verre, j’en ai bien besoin
Assis à la terrasse d’un café, tu sirotes une bière
En regardant ces gens qui passent devant toi
Soudain, tu éclates de rire
Ce sont tous des présences inconnues
Il n’y a aucune différence entre nous
Nous sommes la même présence

Maintenant tu as compris
Comment sortir du rêve
Comment ouvrir les yeux
Comment voir ce qui est
Les obstacles n’existent plus
Tous nous sommes une seule présence
Tous nous sommes l’inconnu, une seule présence inconnue

 

 

Marcher, marcher dans le vide, marcher sous l’eau
Marcher sur la voie lactée, un verre à la main

Tomber, tomber par terre, tomber face contre terre
Tomber sous terre, un verre à la main 

Et boire les étoiles, boire la mer, boire la vie jusqu’à la lie

Nager, nager dans le désert, nager dans le silence
Nager dans les nuages, aux quatre vents

Voler, voler dans le décor, rouler dans la poussière
Se tordre de bonheur dans les tempêtes

Et boire les étoiles, boire la mer, boire la vie jusqu’à la lie

Embrasser, embrasser le néant, embrasser la mort
Embrasser les flammes de la nuit

Un pas, un pas après l’autre, dans l’éternité
Un pas après l’autre, pour l’éternité

Et boire les étoiles, boire la mer boire, la vie jusqu’à la lie

 

 

Juste un instant
Je vous demande juste un instant d’éternité
Juste un instant 
Et la vie passe dans un instant d’éternité 

Tu es, tu n’es déjà plus
Tu n’es plus, tu es toujours 
Un instant d’éternité

Juste un instant 
Il ne sera jamais trop tard dans un instant 
L’éternité 
Nous avons tout le temps dans un instant

Tu es, tu n’es déjà plus
Tu n’es plus, tu es toujours 
Un instant d’éternité

Juste un instant 
Je vous demande juste un instant d’éternité
Juste un instant 
Et disparaître dans un instant d’éternité 
Juste un instant 
Je vous demande juste un instant d’éternité