Musique, voix : Ezra Vaust
Paroles : Alain Galatis
Mixage, masterisation : Schmid Production
Les enfants sages
Jouent dans le noir
À qui osera le premier
Les enfants sages
Gardent l’espoir
De se revoir le soir
Les enfants sages
Nagent en silence
Dans le sillage des étés
Les enfants sages
Écument les bars
Redoutent les descentes
Les enfants sages
Évitent les étreintes
Frôlent les visages
Les enfants sages
Lancent des regards
Aux déesses aveugles
Les enfants sages
Jouent dans le noir
À qui tirera le premier
Au lit le militaire se terre
Fait pas le fier
Combien de compagnes perdues
À trop vouloir plaire
A terre le militaire lit
Révise les instructions
Toutes ces guerres à perdre la raison
Et pourquoi tant de divisions
Au lit le militaire erre
Il pense à la guerre
Il pense aux vaisseaux dans les chairs
Il pense aux douleurs chères
Sous l’uniforme, le militaire songe
À porter la casquette
Aux coutures qui cèdent
Aux pressions qui sautent
Sous l’uniforme, le militaire songe
À l’usure de l’habitude
À l’odeur familière
Des corps blessés
En général, c’est la défaite
En général, c’est la retraite
Il n’y a plus personne
Avec qui officier ce soir
Mais dans quel état j’erre ?
Pourquoi me suis-je rangé ?
J’ai perdu la main, j’ai perdu le fil
Ai trouvé la bobine défaite
Comment me suis-je planté dans ce décor ?
Dans quoi me suis-je fourré jusqu’au cou ?
Y a pas de lézard mon trésor et
Y a pas de trésor sous les cactus
Mais dans quel état j’erre ?
Pourquoi me suis-je rangé ?
Je croyais bien faire de repasser par là
Mais je ne trouve plus la clé, j’ai perdu le contact
Où me suis-je rendu ?
Pour qui me suis-je perdu ?
Je ne vais pas me pendre au téléphone sans mobiles
Je ne vais pas raccrocher ma peau au vestiaire
Mais dans quel état j’erre ?
Pourquoi me suis-je rangé ?
J’ai beau me cuisiner, je ne trouve pas la recette
J’ai beau me nettoyer, y a toujours une arête
Mais dans quel état j’erre ?
Pourquoi me suis-je rangé ?
Marcher dans le précipice
Goûter à ses artifices
Plonger dans le doute
Sonder ses orifices
La nuit les anges planent au plafond
La nuit les anges décrochent des lustres
La nuit les anges crient justice
Sauter dans le gouffre
Veiller à ses cicatrices
Nager dans l’amertume
Oublier les préjudices
La nuit les anges griffent le parquet
La nuit les anges arrachent les prises
La nuit les anges crient justice
Franchir les failles
Assouvir ses envies
Resserrer les étreintes
Éviter les repentirs
La nuit les anges se volent dans les plumes
La nuit les anges se menottent au radiateur
La nuit les anges demandent grâce
La nuit les anges demandent grâce
Comment se démonte le démon ?
Comment se monte l’étalon ?
Comment s’accordent les violons ?
Relis la notice, relis les explications
Il faut tourner ses vices en dérision
Où se déchaînent les passions ?
Où s’enchaînent les amants ?
Où se mordent les doigts ?
Relis la notice, relis les explications
Il faut tourner ses vices en dérision
Je demande l’ascension du liftier
Je demande l’avis du concierge
Je demande le plombier sous la douche
Relis la notice, relis les explications
Il faut tourner ses vices en dérision
Je veux bien échanger les draps
Je veux bien m’accrocher aux rideaux
Je veux bien les corps et les cris
A la vérité personne ne se blesse
Mais attention aux effets secondaires
A genoux au fond de la penderie
Relis la notice, relis les explications
Il faut tourner ses vices en dérision
La nuit, le jour vit encore
Des fonds marins au fond des yeux
Tu scrutes le rivage des corps
Menue dans les sondages tu sortais
Prendre l’air de ceux qui en veulent
Encore un peu reste s’il te plait
Nue, tu ne voulais qu’un nuage de lait
S’il te plait mais qu’un laid te plaise
Jamais tu ne voulus
Ténue sous les nuages, tu avais l’âge
Des expressions volontaires
Et des extases nécessaires
Retenue par les chevilles tu disais
Ne pas être à la hauteur de ces rêves
Que jamais tu n’aurais
Sur les artères où la foule te presse
Tu écrivais en lettres capitales
Les échéances de l’ennui
A tort et à raison tu cherchais encore
Et encore les liaisons nouvelles
Serre-moi, serre-moi plus fort
La nuit, le jour vit encore
Des fonds marins au fond des yeux
Tu scrutes le rivage des corps
Sur le pont, on s’aima fort dit le marin
Ici, je balise les détresses fait le capitaine
Qu’accostent les vaisseaux fantômes
Que chavire la mémoire
Et les chœurs s’élèvent
Quitte cette épave
Avant qu’il ne soit trop tard
Quitte ce navire
Avant qu’il ne sombre
Ce soir les sirènes trompent la marine
Ce soir les sirènes clament leur innocence
Ce soir les sirènes ont la peau lisse
Mais que veux-t-il au Trésor ?
Oui, que veux-t-il au Trésor ?
Dans son sillage, je me suis noyé dit le marin
Nous l’avons perdu corps et bien, fait le capitaine
Il y a trop de marins saouls dans les sous-marins
Maintenant je suis bon pour le cimetière dit le marin
Toutes ces bières et tous ces cadavres auront eu raison
De ma raison
Et les chœurs s’élèvent
Quitte cette épave
Avant qu’il ne soit trop tard
Quitte ce navire
Avant qu’il ne sombre
Ce soir les sirènes trompent la marine
Ce soir les sirènes clament leur innocence
Ce soir les sirènes ont la peau lisse
Mais que veux-t-il au Trésor ?
Oui, que veux-t-il au Trésor dans le public ?
Les épaules ont fui
Et tu cherches la trace
Tu quêtes les indices
Son absence dans le lit
Défait signe ta défaite
C’est un fait auquel
Tu ne peux te résoudre
Tu quémandes son parfum
Recherches l’odeur animale
Mais tu sais que l’heure est venue
De passer par les larmes
Oui, l’heure est venue
De passer par les larmes
Ce dos que tu chérissais
Pour lequel tu te dévouais
S’est évanoui incognito
Et dans la salle de bain
Au dessus des dessous
À l’abandon tu découvres
Sur le miroir écrit en lettres
Rouges ces seuls mots
Regarde le salaud que tu es
Et tu sais que l’heure est venue
De passer par les larmes
Oui, l’heure est venue
De passer par les larmes
Déjà l’heure, camarade, de prendre la porte
Déjà l’heure, camarade, de tirer ta révérence
Déjà l’heure, camarade, de faire tes bagages
Serre les mains, souris au destin, reçois les fleurs, reçois les ovations
Déjà l’heure, camarade, de la dernière tournée
Déjà l’heure, camarade, du rideau tombé
Déjà l’heure, camarade, d’éteindre les lumières
Serre les mains, souris au destin, reçois les fleurs, reçois les ovations
Déjà éternels, camarade, le repos et les regrets
Déjà mort, camarade, que le mal emporte
Déjà mort, camarade, que le mal emporte
Tu ne crois à rien, tu ne crois à rien et même à rien tu n’y crois pas
Tu ne crois à rien, tu ne crois à rien et même à rien tu n’y crois pas
Mais maintenant, oui maintenant, tu aspires à la poussière
Aspire la poussière
Maintenant, oui maintenant, tu mords la poussière
Mords la poussière
Mais maintenant, oui maintenant tu soulèves la poussière
Soulève la poussière
Maintenant, oui maintenant, tu retournes à la poussière
Retourne la poussière
Maintenant, oui, maintenant, tu passes à la poussière
Passe la poussière
Passe la poussière
Passe la poussière
Aux rendez-vous manqués
Place des regrets
Dans la nuit
Elle s’est rendue
Souffrance du plaisir
Ou plaisir de souffrir
Elle choisit de choisir
Le pire à venir
Elle désire
L’extraction des racines
Elle prêche pour
L’attraction dans les parcs
A chacun sa niche
A chacun sa croix
A chacun son étendard
Et chacun s’entiche
Cachée derrière ses lèvres
Elle murmure
Que la fatigue m’emporte
Que les erreurs convolent
Bientôt il sera trop tard
Je ne serai plus cette promesse
Je ne serai plus la délivrance
Je ne serai plus la garde du corps
Tandis que les premières
Larmes sonnent l’alarme
Elle replie ses mains et
Avoue du bout des doigts
Si tendre est la joue
Qui déjoue les baisers
Si tendre est la joue
Qui déjoue les baisers
Ca sert à quoi de boire ?
Ca sert à quoi ces déboires ?
Ca sert à quoi la vertu ?
Et pourquoi tu t’évertues ?
Maintenant tu ris jaune
Maintenant tu ris tout haut
Maintenant tu riz au lait
Maintenant tu riz La Croix
Je vois la chute des reins
Je vois la chute des anges
Je vois les chutes du Rhin
Je vois la chute du change
Nous avions pris l’avion sans elle
Nous avions pris l’aviron sans direction
Nous avions pris les rames dans le métro
Nous avions pris l’avis de la dérision
Mais maintenant tu ris avec les anges
Et moi je donne le change
Maintenant tu ris avec les anges
Et moi je donne le change
Là, tu es las d’être là et
De ces laisses qui t’enlacent
Tu souhaites rompre les liens
Tu souhaites fouetter le sang
Mais la lassitude a l’habitude
Elle te regarde dans le vague
A qui jouons-nous ce soir ?
Quelle évasion revêtir ?
Et tu délasses ses ballerines
Dans le rythme de l’envie
Tu comptes les pulsations
Tu souhaites ronger les sangs
Sous le cuir la chair est vive
L’espoir se garde des promesses
Trop de grands écarts, trop
D’entrechats nuisent à la santé
Figé dans ton destin
Tu te complais à te plaindre
Et elle se plait à feindre
Sans un cri, sans une larme
Mais quand reviendras-tu
Si tu ne pars jamais
Et quand partiras-tu
Si tu ne reviens jamais
Fais le saumon au courant
Fais le dauphin en nage
Fais le bar au bout de la ligne
Fais le perroquet dans un verre
Fais le paon dans la queue
Fais l’hirondelle au printemps
Mais please fais-moi signe
Fais-moi signe avec ce canard
Fais le rat à l’opéra
Fais la souris sur les planches
Fais le beau entre chien et loup
Fais la lessive avec Le Chat
Fais-toi la belle avec cette souris
Fais le cheval sur les principes
Mais please fais-moi signe
Oui fais-moi signe avec ce canard
Fais l’ami sur le sol
Fais l’ami sur le dos
Fais Rémy l’adoré
Fais si, si, j’suis majeur
Fais le fat avec la mineure
Fais dodo avec Sissi
Mais please fais-moi signe
Oui fais-moi signe avec ce canard
Fais le poulet à la batterie
Fais le coq au chant
Fais la basse dans la cour
Fais le violon sur le toit
Fais le pauvre au piano
Fais le bœuf avec l’orchestre
Mais please fais-moi signe
Oui fais-moi signe avec ce canard
Mais please fais-moi signe
Oui fais-moi signe avec ce canard
A l’est de ton cœur
J’ai perdu le nord
Dans la chaleur
D’une jeteuse de sort
A l’ouest de ton cœur
J’erre sur la côte d’or
Dans la torpeur
Des nuits météores
Et je sombre dans le décor
Je plonge dans l’ivresse
Nénuphar sers-moi encore
Ce divin nectar
Au sud de ton cœur
Je cherche la croix
Dans la moiteur
Des voix sans raisons
Au Nord de ton cœur
Brillent les astres
Que suivent
Les destins solitaires
Et je sombre dans le décor
Je plonge dans l’ivresse
Nénuphar sers-moi encore
Ton divin nectar
Et je sers à quoi moi ?
A boire l’océan tous les soirs
Je mesure le sacrifice
Je sonde le précipice
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